dimanche 22 juin 2008
Estelle et la Croatie seuls face à leur destin
une lueur de plus dans la grisaille d'un soir de défaite ?
Libellés :
Francis Raël "le foot est dans l'art-rue"
vendredi 20 juin 2008
mercredi 18 juin 2008
Le bouc hémisphère
"Inéluctable", "La fin", "Le Fiasco", "La goutte d'eau qui fait déborder le dé à coudre", on a à peu près tout entendu sur ce France-Italie qui devait être une revanche, et qui ne fut qu'une bonne poutrade des familles en plusieurs actes.
Le coupable ?? Raymond Domenech, bien entendu... Pourtant, il n'y est pour rien. On a critiqué ses choix, son coaching, ses manières, et même sa demande en mariage post-branlée. Pourtant, le sort en était jeté, l'équipe de France ne pouvait pas aller plus loin durant cette compétition. Analysons de nouveau toutes les "pseudos" erreurs de notre sélectionneur préféré, en espérant que cela lui permette de rester 2 ans de plus à son poste.
1) "Raymond Domenech n'a jamais rien gagné" : on entend régulièrement cette phrase, bon mot de journaliste qui n'y connaît rien, sentence définitive pour tout détracteur du personnage. Pourtant, Van Basten n'a jamais rien gagné non plus, non ? Combien de sélectionneurs peuvent se targuer avoir "gagné" un Euro, une coupe du Monde, une Copa America ?? Peu, très peu... Raymond a pour lui une finale de Coupe du Monde : Lemerre, Houllier, Michel, Hidalgo ne peuvent pas en dire autant.
2) "Domenech est un intello démago, théatreux et gauchiste" : tout est dit, ce genre d'affirmation permettant au moins de distinguer le journaliste de droite du journaliste.
3) "Domenech n'a pas été foutu de virer les vieux" : après une première tabula rasa, il a dû se rendre à l'évidence qu'on ne pouvait pas faire du jeu en France sans les anciens, d'où retournage de veste, rappelage de la vieille garde. Ne voulant pas reperdre encore un an, il était alors logique que les Thuram et Makélélé (très bon) soient conservés.
4) "Niveau communication, c'est du n'importe quoi" : beaucoup ont (déjà) oublié Aimé Jacquet, Roger Lemerre, et l'oculo-monolithique Santini. Domenech a pour lui son duel à mort face aux médias italiens. Duel d'autant plus légitime que ces derniers nous ont volé la dernière coupe du monde sur un hold-up flagrant que notre héros national n'aura de cesse de dénoncer.
5) "Ne pas prendre Mexès, Trezeguet, Clichy et Sagna... c'est la honte" : les latéraux d'Arsenal étant blessés et n'ayant aucune sélection, c'était de l'hystérie d'aborder leur putative apparition dans les 23 avant l'Euro. Quant à Trezeguet, c'est un avant-centre à l'ancienne pour équipe qui font le jeu, ce qui n'est plus le cas de la France depuis 1995, donc inutile d'aborder son cas. Le problème "Mexès" reste entier. Il a pour lui 4 inconvénients majeurs : primo, les deux hommes ne s'aiment pas depuis l'équipe de France espoir, donc confier l'axe de sa défense à un tel joueur devient difficile pour Raymond.
Deuxio, Mexès, malgré ses très grandes qualités, est un défenseur "agressif" qui commet beaucoup de fautes, provoque beaucoup de pénaltys, et reçoit beaucoup de cartons rouges. Difficile alors de lui faire entièrement confiance durant toute une compétition.
Tercio, Mexès a régulièrement eu des paroles "anti-françaises" dans les médias italiens, revenant sur le fait qu'il n'aimait pas le sélectionneur, que l'équipe d'Italie était meilleure, et que la France allait perdre, comme s'il ne souhaitait que ça. En hussard du 4-5-1 gaulois, Raymond n'avait comme autre choix que de bannir le malheureux, coupable de haute trahison.
Quatro, ce que l'on sait (ou que certains disent) à propos de Philippe Mexès est une raison suffisante pour ne pas le prendre dans le groupe... Demandez aux journalistes et aux membres de l'équipe de France de vous en dire plus sur le sujet, le site n'y reviendra pas, ce n'est plus l'objet du débat.
6) "Giuly et Pirès ?? Ils sentent mauvais ??" : tout le monde a ses têtes. Vous, moi, le Pape. Même François Mitterrand avait les siennes (pourtant, on aurait pas cru). Raymond Domenech a cru bon de blacklister ces deux joueurs, libre à lui, c'est le sélectionneur. D'autres avant eux y ont eu droit, cela n'a pas empêché l'équipe de France de gagner certains titres ou de faire de bonnes compétitions, sans qu'on ait eu besoin d'aborder de façon diffamante la sexualité d'un tel ou d'un tel pour justifier une non-sélection.
7) "La demande en mariage, là, c'était le pompon, on a jamais atteint un tel niveau d'indécence" : non mais faut se calmer, hein !! Le football, c'est sympa, mais c'est pas l'avenir de la France qui est en jeu !! Prenant le contrepied total de Bill Shankly, Raymond fait sien le "All you need is love" des Beatles, et remet les choses à leur place de la plus belle des manières, à chaud, lors d'une gifle qui met pratiquement fin à sa carrière chez les Bleus. J'ai personnellement trouvé ses mots formidables, j'ai été sincèrement ému et touché par tant de fragilité, et je pense ne pas avoir été le seul (n'en déplaise à Jean-Michel "à droite ! à droite !" Larqué)
8) "le coup de garder Vieira alors qu'on sait qu'il est blessé, c'est pitoyable" : véritable leader de la nouvelle ancienne génération (celle des jeunes de 98), son impact moral sur le groupe était tel que le staff se trouvait dans l'obligation de l'amener dans les bagages. Sachant que Flamini n'aurait jamais joué une minute, il devenait alors normal de garder un Vieira même blessé mortellement, afin d'insuffler énergie et espoir au reste du groupe, et éventuellement pouvoir le faire rentrer en demi-finale.
9) "Nasri qui sort 15 minutes après être entré pour être remplacé par un mauvais défenseur, c'est un concept post-moderniste ??" : je comprends que ce choix tactique puisse choquer, l'ayant été moi-même à chaud sous le coup de l'émotion. Il a fallu le sang froid et le calme olympien d'un Raymond Domenech totalement maître de lui-même pour comprendre le cheminement du match, et savoir ce qui était bon pour l'équipe. A trois défenseurs, l'équipe était morte. Seule un re-stabilisation des lignes pouvaient nous permettre de l'emporter. En effet, sortir un milieu défensif eut été une erreur tactique grossière et impardonnable. Sa seule conséquence aurait été une victoire encore plus écrasante de l'Italie. Le choix de Nasri était donc la bonne solution.
10) "S'il ne part pas de lui-même, cela montrera bien la perversité et le manque d'honneur du personnage" : soyons sérieux, à l'heure où les salaires du football bling bling explosent le plafond, à l'heure du tout libéral, du tout mercantile, il me semble normal que le représentant footbalistique de la nation française soit suffisamment rémunéré et protégé contractuellement pour ne pas se retrouver dans le besoin du jour au lendemain. La prolongation jusqu'en 2010 était logique suite au fantastique parcours lors du dernier Mondial. Un licenciement sans indemnité (donc "pour faute") ou une démission de sa part (sûrement suite à des pressions politiques) me paraitrait choquant et injustifié, mais servirait au moins à prouver le peu de cas qu'on fait d'un technicien généreux et intègre, dont la seule faute aura été d'avoir été un peu trop "humain" et réaliste face à la situation désespérée de son équipe.
Merci Raymond !! Et rendez-vous avec toi le 9 juillet 2010 !!
Le coupable ?? Raymond Domenech, bien entendu... Pourtant, il n'y est pour rien. On a critiqué ses choix, son coaching, ses manières, et même sa demande en mariage post-branlée. Pourtant, le sort en était jeté, l'équipe de France ne pouvait pas aller plus loin durant cette compétition. Analysons de nouveau toutes les "pseudos" erreurs de notre sélectionneur préféré, en espérant que cela lui permette de rester 2 ans de plus à son poste.
1) "Raymond Domenech n'a jamais rien gagné" : on entend régulièrement cette phrase, bon mot de journaliste qui n'y connaît rien, sentence définitive pour tout détracteur du personnage. Pourtant, Van Basten n'a jamais rien gagné non plus, non ? Combien de sélectionneurs peuvent se targuer avoir "gagné" un Euro, une coupe du Monde, une Copa America ?? Peu, très peu... Raymond a pour lui une finale de Coupe du Monde : Lemerre, Houllier, Michel, Hidalgo ne peuvent pas en dire autant.
2) "Domenech est un intello démago, théatreux et gauchiste" : tout est dit, ce genre d'affirmation permettant au moins de distinguer le journaliste de droite du journaliste.
3) "Domenech n'a pas été foutu de virer les vieux" : après une première tabula rasa, il a dû se rendre à l'évidence qu'on ne pouvait pas faire du jeu en France sans les anciens, d'où retournage de veste, rappelage de la vieille garde. Ne voulant pas reperdre encore un an, il était alors logique que les Thuram et Makélélé (très bon) soient conservés.
4) "Niveau communication, c'est du n'importe quoi" : beaucoup ont (déjà) oublié Aimé Jacquet, Roger Lemerre, et l'oculo-monolithique Santini. Domenech a pour lui son duel à mort face aux médias italiens. Duel d'autant plus légitime que ces derniers nous ont volé la dernière coupe du monde sur un hold-up flagrant que notre héros national n'aura de cesse de dénoncer.
5) "Ne pas prendre Mexès, Trezeguet, Clichy et Sagna... c'est la honte" : les latéraux d'Arsenal étant blessés et n'ayant aucune sélection, c'était de l'hystérie d'aborder leur putative apparition dans les 23 avant l'Euro. Quant à Trezeguet, c'est un avant-centre à l'ancienne pour équipe qui font le jeu, ce qui n'est plus le cas de la France depuis 1995, donc inutile d'aborder son cas. Le problème "Mexès" reste entier. Il a pour lui 4 inconvénients majeurs : primo, les deux hommes ne s'aiment pas depuis l'équipe de France espoir, donc confier l'axe de sa défense à un tel joueur devient difficile pour Raymond.
Deuxio, Mexès, malgré ses très grandes qualités, est un défenseur "agressif" qui commet beaucoup de fautes, provoque beaucoup de pénaltys, et reçoit beaucoup de cartons rouges. Difficile alors de lui faire entièrement confiance durant toute une compétition.
Tercio, Mexès a régulièrement eu des paroles "anti-françaises" dans les médias italiens, revenant sur le fait qu'il n'aimait pas le sélectionneur, que l'équipe d'Italie était meilleure, et que la France allait perdre, comme s'il ne souhaitait que ça. En hussard du 4-5-1 gaulois, Raymond n'avait comme autre choix que de bannir le malheureux, coupable de haute trahison.
Quatro, ce que l'on sait (ou que certains disent) à propos de Philippe Mexès est une raison suffisante pour ne pas le prendre dans le groupe... Demandez aux journalistes et aux membres de l'équipe de France de vous en dire plus sur le sujet, le site n'y reviendra pas, ce n'est plus l'objet du débat.
6) "Giuly et Pirès ?? Ils sentent mauvais ??" : tout le monde a ses têtes. Vous, moi, le Pape. Même François Mitterrand avait les siennes (pourtant, on aurait pas cru). Raymond Domenech a cru bon de blacklister ces deux joueurs, libre à lui, c'est le sélectionneur. D'autres avant eux y ont eu droit, cela n'a pas empêché l'équipe de France de gagner certains titres ou de faire de bonnes compétitions, sans qu'on ait eu besoin d'aborder de façon diffamante la sexualité d'un tel ou d'un tel pour justifier une non-sélection.
7) "La demande en mariage, là, c'était le pompon, on a jamais atteint un tel niveau d'indécence" : non mais faut se calmer, hein !! Le football, c'est sympa, mais c'est pas l'avenir de la France qui est en jeu !! Prenant le contrepied total de Bill Shankly, Raymond fait sien le "All you need is love" des Beatles, et remet les choses à leur place de la plus belle des manières, à chaud, lors d'une gifle qui met pratiquement fin à sa carrière chez les Bleus. J'ai personnellement trouvé ses mots formidables, j'ai été sincèrement ému et touché par tant de fragilité, et je pense ne pas avoir été le seul (n'en déplaise à Jean-Michel "à droite ! à droite !" Larqué)
8) "le coup de garder Vieira alors qu'on sait qu'il est blessé, c'est pitoyable" : véritable leader de la nouvelle ancienne génération (celle des jeunes de 98), son impact moral sur le groupe était tel que le staff se trouvait dans l'obligation de l'amener dans les bagages. Sachant que Flamini n'aurait jamais joué une minute, il devenait alors normal de garder un Vieira même blessé mortellement, afin d'insuffler énergie et espoir au reste du groupe, et éventuellement pouvoir le faire rentrer en demi-finale.
9) "Nasri qui sort 15 minutes après être entré pour être remplacé par un mauvais défenseur, c'est un concept post-moderniste ??" : je comprends que ce choix tactique puisse choquer, l'ayant été moi-même à chaud sous le coup de l'émotion. Il a fallu le sang froid et le calme olympien d'un Raymond Domenech totalement maître de lui-même pour comprendre le cheminement du match, et savoir ce qui était bon pour l'équipe. A trois défenseurs, l'équipe était morte. Seule un re-stabilisation des lignes pouvaient nous permettre de l'emporter. En effet, sortir un milieu défensif eut été une erreur tactique grossière et impardonnable. Sa seule conséquence aurait été une victoire encore plus écrasante de l'Italie. Le choix de Nasri était donc la bonne solution.
10) "S'il ne part pas de lui-même, cela montrera bien la perversité et le manque d'honneur du personnage" : soyons sérieux, à l'heure où les salaires du football bling bling explosent le plafond, à l'heure du tout libéral, du tout mercantile, il me semble normal que le représentant footbalistique de la nation française soit suffisamment rémunéré et protégé contractuellement pour ne pas se retrouver dans le besoin du jour au lendemain. La prolongation jusqu'en 2010 était logique suite au fantastique parcours lors du dernier Mondial. Un licenciement sans indemnité (donc "pour faute") ou une démission de sa part (sûrement suite à des pressions politiques) me paraitrait choquant et injustifié, mais servirait au moins à prouver le peu de cas qu'on fait d'un technicien généreux et intègre, dont la seule faute aura été d'avoir été un peu trop "humain" et réaliste face à la situation désespérée de son équipe.
Merci Raymond !! Et rendez-vous avec toi le 9 juillet 2010 !!
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Francis Raël "le foot est dans l'art-rue"
dimanche 15 juin 2008
Optimisme de rigueur et certitudes de bon aloi
Hurler avec les loups, sombrer dans un pessimisme disgracieux et informel, ériger le sado-masochisme en règle de vie, tourner des pornos amateurs, etc, ne comptez pas sur moi pour faire comme tous les français !
La France ira en quart de finale (voir mon post précédent "la stratégie de la loutre"), et ce n'est pas l'état de forme gérontocratique des Thuram et Sagnol, ce n'est pas la détente sèche de 30 cm de Coupet, ce n'est pas le réalisme stéphanois 76's revival de Thierry Henry, ce n'est pas le remake de "Casper le petit fantôme" par Malouda, ni les engueulades entre Ribéry et Nasri, qui vont me faire penser le contraire !!
Domenech a tout prévu, le scénario est le suivant : défendre à outrance, jouer le 1-0 dans les arrêts de jeu, prévoir une (logique) victoire des Pays-bas face à la Roumanie, et préparer convenablement le quart face à l'Espagne.
Raymond souhaite partir sur un 4-3-1-1-1 à la France 98 :
- Gardien : dans les cages, un Coupet impérial qui ne laissera rien passer, surtout pas Luca Toni Vairelles
- Défense : Sagnol qui prouve qu'il a retrouvé la forme sur la droite. Abidal qui s'est bien reposé peut enfin retrouver son poste à gauche. Dans l'axe, une paire Squillaci-Thuram qui jouera la carte de la sécurité, de la confiance et de la relance propre.
- Milieu : trois récupérateurs Malouda-Diarra et Gomis (placé sur le côté gauche), et un Anelka en meneur de jeu
- Attaque : Henry en pointe, et Boumsong légèrement décroché qui tourne autour de lui et sert de point de fixation
Le reste appartient à l'histoire.... Après une domination sans partage, 93ème minute : Boumsong récupère le ballon au 60 mètres, mène le contre, dribble 4 joueurs, tente un une-deux avec Mandanda (rentré à la place d'Anelka pour donner plus de profondeur), se retrouve face au gardien, tente un lob astucieux qui rebondit sur la transversale, Henry se précipite à bout portant mais trop court rate la tête. C'est alors que ce dernier tente sa spéciale, et se met à applaudir en arrière. Le geste déconcentre Buffon qui croit reconnaître l'action ratée contre l'Equateur l'autre jour, et surgit de nulle part, Abidal reprend le ballon du droit à l'entrée de la surface qui vient mourir dans la lucarne opposée... France 1 - Italie 0
La France est debout, l'équipe se qualifie à l'arrachée pour les quart de finale. Qui l'eut cru ?? Raymond Domenech ?? Votre serviteur ?? L'Histoire est en marche, et ce n'est pas le Portugal ou l'Autriche qui nous feront douter...
La France ira en quart de finale (voir mon post précédent "la stratégie de la loutre"), et ce n'est pas l'état de forme gérontocratique des Thuram et Sagnol, ce n'est pas la détente sèche de 30 cm de Coupet, ce n'est pas le réalisme stéphanois 76's revival de Thierry Henry, ce n'est pas le remake de "Casper le petit fantôme" par Malouda, ni les engueulades entre Ribéry et Nasri, qui vont me faire penser le contraire !!
Domenech a tout prévu, le scénario est le suivant : défendre à outrance, jouer le 1-0 dans les arrêts de jeu, prévoir une (logique) victoire des Pays-bas face à la Roumanie, et préparer convenablement le quart face à l'Espagne.
Raymond souhaite partir sur un 4-3-1-1-1 à la France 98 :
- Gardien : dans les cages, un Coupet impérial qui ne laissera rien passer, surtout pas Luca Toni Vairelles
- Défense : Sagnol qui prouve qu'il a retrouvé la forme sur la droite. Abidal qui s'est bien reposé peut enfin retrouver son poste à gauche. Dans l'axe, une paire Squillaci-Thuram qui jouera la carte de la sécurité, de la confiance et de la relance propre.
- Milieu : trois récupérateurs Malouda-Diarra et Gomis (placé sur le côté gauche), et un Anelka en meneur de jeu
- Attaque : Henry en pointe, et Boumsong légèrement décroché qui tourne autour de lui et sert de point de fixation
Le reste appartient à l'histoire.... Après une domination sans partage, 93ème minute : Boumsong récupère le ballon au 60 mètres, mène le contre, dribble 4 joueurs, tente un une-deux avec Mandanda (rentré à la place d'Anelka pour donner plus de profondeur), se retrouve face au gardien, tente un lob astucieux qui rebondit sur la transversale, Henry se précipite à bout portant mais trop court rate la tête. C'est alors que ce dernier tente sa spéciale, et se met à applaudir en arrière. Le geste déconcentre Buffon qui croit reconnaître l'action ratée contre l'Equateur l'autre jour, et surgit de nulle part, Abidal reprend le ballon du droit à l'entrée de la surface qui vient mourir dans la lucarne opposée... France 1 - Italie 0
La France est debout, l'équipe se qualifie à l'arrachée pour les quart de finale. Qui l'eut cru ?? Raymond Domenech ?? Votre serviteur ?? L'Histoire est en marche, et ce n'est pas le Portugal ou l'Autriche qui nous feront douter...
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Francis Raël "le foot est dans l'art-rue"
jeudi 12 juin 2008
Suisse, première...
Je vois déjà les premiers analystes critiquer cet Euro 2008 : pas de jeu (sauf la Pologne), des terrains moisis, des poules non-croisées scandaleuses (ça, je suis d'accord), et surtout la faiblesse du niveau des organisateurs/qualifiés d'office.
Ce dernier point est relativement mythique : la Suisse et l'Autriche vont réussir l'exploit de se faire éliminer lors du 1er tour dès le 2ème match !!
Jusqu'à présent, cela avait toujours été évité pour les raisons suivantes :
- choix d'un organisateur qui "tient la route" (bonne équipe avec un vrai passé de football)
- public "qui fait la différence" (stade acquis à 90%, pression sur les adversaires et arbitres)
- arbitrage maison abusif (hors jeu non-signalés, expulsions, pénos généreux, décisions sorties de nulle part)
- double protection "maison" : l'organisateur est directement placé dans un groupe défini qui bénéficiera d'un calendrier plus souple, et dans certains cas ne tirera pas les têtes de séries
- obligation financière et morale à ce que l'organisateur aille loin, donc quoiqu'il arrive, il DOIT passer au tour suivant (ne me demandez pas comment...)
Or, ces dernières décennies ont troublé cet état de fait, il devint de moins en moins acquis que les organisateurs allaient sortir des poules, et on eut plus d'une fois très peur qu'ils n'y arrivent pas... Les nouvelles causes étant :
- apparition de la co-organisation qui complique les magouilles (tableaux pas croisés, dates difficilement aménageables, idem pour le tirage au sort...), et augmentation statistique du risque que l'un des deux ne passe pas.
- nivellement du niveau technico-tactique (grosso merdo, en fin de saison tout le monde a le même niveau)
- amélioration de l'arbitrage (voire diminution de la corruption) et développement de la vidéo "a posteriori"
- confiage de l'organisation à des pays plus faibles footbalistiques (voire très faibles)
Les résultats ne furent pas tout le temps à la hauteur pour les organisateurs, pourtant JAMAIS AUCUN n'avait réussi l'exploit de se faire sortir aussi tôt. Le seul exemple historique fut celui de la Belgique qui co-organisa l'Euro 2000 avec la Hollande, et qui malgré un groupe "moyen" (Suède, Italie, Turquie) ne parvint pas à se qualifier, nonobstant une victoire lors du premier match.
Revenons sur certains cas historiques :
- 1994 : Ca y est, c'est la bonne !! Depuis 1930 en coupe du monde, et 1980 à l'Euro (auparavant, il n'y avait pas de tournoi final), aucun pays hôte n'a jamais échoué dès le 1er tour. Les USA sont en course pour être les premiers à réaliser cet exploit. Malheureusement, après avoir pratiqué un plutôt bon football en poule (surtout face à la Suisse et à la Colombie), les Américains ne se font sortir qu'en 8ème de finale face aux futurs champions du monde brésiliens (1-0).
- 1998 : On peut en rire avec le recul, mais ils furent nombreux ceux qui considéraient que la France ne passerait pas le 1er tour ! A l'époque, l'équipe de France multipliait les 0-0, et ce n'est pas l'Afrique du Sud (championne d'Afrique en titre) et l'Arabie Saoudite (auteur d'une très bonne coupe du monde 4 ans auparavant), ni le Danemark, qui allaient nous rassurer ! On pariait sur deux nuls successifs, puis une défaite face aux Danois. Il en fut autrement (malgré un arbitrage-maison qui laissa à l'époque déjà à désirer)
- 2000 : Après sa victoire en match ouverture, on fait raisonnablement confiance à la Belgique qui enchaine pourtant sur deux magnifiques défaites, dont une dernière inoubliable contre la Turquie, la faute à un gardien resté culte (De Wilde - "mais queeeel con !! mais queeeeel con !!")
- 2002 : Corée du Sud ?? Japon ?? Non, mais attendez, si ça passe le 1er tour, je mange un rat ! Et pourtant, 3 gros matchs chacun, et des billets aller simple pour le 2ème tour... Tandis que le Japon n'ira pas plus loin (défaite face à la Turquie, future 3ème), la Corée du Sud, après un superbe match contre une Italie qui ne méritait pas de gagner, passe l'Espagne dans des conditions un peu litigieuses, pour finalement ne se faire sortir qu'en demi-finale face au finaliste allemand.
L'exemple Austro-suisse risque de refroidir d'éventuelles velléités organisationnelles de la part de pays mineurs qui se disaient jusqu'à lors : "let's organisons un Euro ou une coupe du monde, on est sûr d'aller au moins en demi-finale !", juste pour éviter de passer pour des cons, créer des émeutes, ou se ridiculiser à vie. La Pologne et l'Ukraine vont-elle rééditer l'exploit dans 4 ans ?? (à moins que l'Afrique du Sud s'y mette un peu avant)
Bon, malheureusement, 92 minutes plus tard, l'Autriche devra attendre un match de plus pour trépasser...
Ce dernier point est relativement mythique : la Suisse et l'Autriche vont réussir l'exploit de se faire éliminer lors du 1er tour dès le 2ème match !!
Jusqu'à présent, cela avait toujours été évité pour les raisons suivantes :
- choix d'un organisateur qui "tient la route" (bonne équipe avec un vrai passé de football)
- public "qui fait la différence" (stade acquis à 90%, pression sur les adversaires et arbitres)
- arbitrage maison abusif (hors jeu non-signalés, expulsions, pénos généreux, décisions sorties de nulle part)
- double protection "maison" : l'organisateur est directement placé dans un groupe défini qui bénéficiera d'un calendrier plus souple, et dans certains cas ne tirera pas les têtes de séries
- obligation financière et morale à ce que l'organisateur aille loin, donc quoiqu'il arrive, il DOIT passer au tour suivant (ne me demandez pas comment...)
Or, ces dernières décennies ont troublé cet état de fait, il devint de moins en moins acquis que les organisateurs allaient sortir des poules, et on eut plus d'une fois très peur qu'ils n'y arrivent pas... Les nouvelles causes étant :
- apparition de la co-organisation qui complique les magouilles (tableaux pas croisés, dates difficilement aménageables, idem pour le tirage au sort...), et augmentation statistique du risque que l'un des deux ne passe pas.
- nivellement du niveau technico-tactique (grosso merdo, en fin de saison tout le monde a le même niveau)
- amélioration de l'arbitrage (voire diminution de la corruption) et développement de la vidéo "a posteriori"
- confiage de l'organisation à des pays plus faibles footbalistiques (voire très faibles)
Les résultats ne furent pas tout le temps à la hauteur pour les organisateurs, pourtant JAMAIS AUCUN n'avait réussi l'exploit de se faire sortir aussi tôt. Le seul exemple historique fut celui de la Belgique qui co-organisa l'Euro 2000 avec la Hollande, et qui malgré un groupe "moyen" (Suède, Italie, Turquie) ne parvint pas à se qualifier, nonobstant une victoire lors du premier match.
Revenons sur certains cas historiques :
- 1994 : Ca y est, c'est la bonne !! Depuis 1930 en coupe du monde, et 1980 à l'Euro (auparavant, il n'y avait pas de tournoi final), aucun pays hôte n'a jamais échoué dès le 1er tour. Les USA sont en course pour être les premiers à réaliser cet exploit. Malheureusement, après avoir pratiqué un plutôt bon football en poule (surtout face à la Suisse et à la Colombie), les Américains ne se font sortir qu'en 8ème de finale face aux futurs champions du monde brésiliens (1-0).
- 1998 : On peut en rire avec le recul, mais ils furent nombreux ceux qui considéraient que la France ne passerait pas le 1er tour ! A l'époque, l'équipe de France multipliait les 0-0, et ce n'est pas l'Afrique du Sud (championne d'Afrique en titre) et l'Arabie Saoudite (auteur d'une très bonne coupe du monde 4 ans auparavant), ni le Danemark, qui allaient nous rassurer ! On pariait sur deux nuls successifs, puis une défaite face aux Danois. Il en fut autrement (malgré un arbitrage-maison qui laissa à l'époque déjà à désirer)
- 2000 : Après sa victoire en match ouverture, on fait raisonnablement confiance à la Belgique qui enchaine pourtant sur deux magnifiques défaites, dont une dernière inoubliable contre la Turquie, la faute à un gardien resté culte (De Wilde - "mais queeeel con !! mais queeeeel con !!")
- 2002 : Corée du Sud ?? Japon ?? Non, mais attendez, si ça passe le 1er tour, je mange un rat ! Et pourtant, 3 gros matchs chacun, et des billets aller simple pour le 2ème tour... Tandis que le Japon n'ira pas plus loin (défaite face à la Turquie, future 3ème), la Corée du Sud, après un superbe match contre une Italie qui ne méritait pas de gagner, passe l'Espagne dans des conditions un peu litigieuses, pour finalement ne se faire sortir qu'en demi-finale face au finaliste allemand.
L'exemple Austro-suisse risque de refroidir d'éventuelles velléités organisationnelles de la part de pays mineurs qui se disaient jusqu'à lors : "let's organisons un Euro ou une coupe du monde, on est sûr d'aller au moins en demi-finale !", juste pour éviter de passer pour des cons, créer des émeutes, ou se ridiculiser à vie. La Pologne et l'Ukraine vont-elle rééditer l'exploit dans 4 ans ?? (à moins que l'Afrique du Sud s'y mette un peu avant)
Bon, malheureusement, 92 minutes plus tard, l'Autriche devra attendre un match de plus pour trépasser...
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Francis Raël "le foot est dans l'art-rue"
mercredi 11 juin 2008
La stratégie de la loutre
Technicien incompris, stratège génial, adepte du beau jeu à outrance, Raymond Domenech a tout compris. Mais alors, quand je dis "tout", c'est vraiment "TOUT".
Nous en sommes là :
- 6 matchs, c'est trop... personne ne peut les tenir. Il faut donc économiser les cadres (Henry, Vieira), et donner du jeu à ceux qui en réclament (Sagnol, Thuram, Anelka)
- la France ne pouvait pas gagner contre la Roumanie
- la Roumanie ne va pas perdre contre l'Italie
- le 1er du groupe D sera moins fort que le 2ème. Inversement, le 1er de notre groupe et le 2ème du groupe D vont se bouffer le nez (expulsions, blessés, prolongations voire tirs aux buts), rendant la demi-finale une formalité.
- se qualifier difficilement sur un malentendu sera beaucoup plus motivant pour les troupes qu'une qualification trop facile pour les quarts
- mieux vaut du "joga bonito" à partir des playoffs plutôt qu'en poule, tout le monde aura oublié d'ici là
- au bout de 3 matchs, tout le monde connaît les systèmes de jeu de tout le monde. Mieux vaut jouer avec un système de jeu totalement pourri histoire de brouiller les cartes pour ensuite sortir la vraie compo au moment opportun
Voilà ce qui a été prévu :
- 1er match : France - Roumanie 0-0 (ou alors 1-0 sur un but de raccroc)
- 2ème match : France - Pays-bas 0-0
Avant le 3ème match, la France est 2ème avec 2 points, derrière les Pays-bas 4 pts, à égalité avec la Roumanie, et devant l'Italie 1 pts (ces deux dernières ayant fait match nul). Etant donné que les Pays-bas vont battre la Roumanie, il suffit à la France de faire nul 0-0 contre l'Italie pour assurer une qualification sans fatigue pour les quarts de finale.
Astucieux ?? Attendez, ce n'est pas fini...
Groupe D, l'Espagne tue tout sur son passage, empochant 3 victoires en 3 matchs avec leur équipe-type. Le survivant du groupe (Grèce ou Russie) a la haine, il est passé pour un con face aux chorizos, il punira analement son prochain adversaire. Manque de bol, ça tombera sur l'invincible armada hollandaise.
France - Espagne : la revanche est au bout du crampon. L'Espagne n'en peut plus, elle s'est fait donner 3 fois en 20 ans par la France (84, 2000, 2006), ce match sera la fin d'un cycle... Enfin, c'est ce qu'ils pensent. Pretextant une crampe de vieillesse, Thuram blesse mortellement Villa (ou Torres) en lui tombant subitement sur le ménisque d'un tacle glissé au niveau de la gorge dès la 5ème minute du match.
Affolés, les espagnols jouent encore plus l'offensive, et se prennent un but moisi de Henry sur un contre mené par Abidal et Malouda (la honte totale)
Passe à 10 pendant 90 minutes, la France est en demi-finale.
Match suivant contre les Pays-bas sans 8 de leurs titulaires (3 expulsés, 2 en prison, 2 à la morgue, et un sous le coup d'un mandat d'arrêt international). But en contre à la 65ème minute. La frappe dans la lucarne de Govou à la 97ème venant parachever le succès français (8 minutes d'arrêt de jeu suite à la bagarre générale orchestrée par la France pour blesser le dernier joueur hollandais encore valide)
Finale en apothéose contre l'Allemagne ou le Portugal que l'on bat 1-0 sur pénalty.
Et le pire, c'est que c'était déjà écrit depuis des mois.
Nous en sommes là :
- 6 matchs, c'est trop... personne ne peut les tenir. Il faut donc économiser les cadres (Henry, Vieira), et donner du jeu à ceux qui en réclament (Sagnol, Thuram, Anelka)
- la France ne pouvait pas gagner contre la Roumanie
- la Roumanie ne va pas perdre contre l'Italie
- le 1er du groupe D sera moins fort que le 2ème. Inversement, le 1er de notre groupe et le 2ème du groupe D vont se bouffer le nez (expulsions, blessés, prolongations voire tirs aux buts), rendant la demi-finale une formalité.
- se qualifier difficilement sur un malentendu sera beaucoup plus motivant pour les troupes qu'une qualification trop facile pour les quarts
- mieux vaut du "joga bonito" à partir des playoffs plutôt qu'en poule, tout le monde aura oublié d'ici là
- au bout de 3 matchs, tout le monde connaît les systèmes de jeu de tout le monde. Mieux vaut jouer avec un système de jeu totalement pourri histoire de brouiller les cartes pour ensuite sortir la vraie compo au moment opportun
Voilà ce qui a été prévu :
- 1er match : France - Roumanie 0-0 (ou alors 1-0 sur un but de raccroc)
- 2ème match : France - Pays-bas 0-0
Avant le 3ème match, la France est 2ème avec 2 points, derrière les Pays-bas 4 pts, à égalité avec la Roumanie, et devant l'Italie 1 pts (ces deux dernières ayant fait match nul). Etant donné que les Pays-bas vont battre la Roumanie, il suffit à la France de faire nul 0-0 contre l'Italie pour assurer une qualification sans fatigue pour les quarts de finale.
Astucieux ?? Attendez, ce n'est pas fini...
Groupe D, l'Espagne tue tout sur son passage, empochant 3 victoires en 3 matchs avec leur équipe-type. Le survivant du groupe (Grèce ou Russie) a la haine, il est passé pour un con face aux chorizos, il punira analement son prochain adversaire. Manque de bol, ça tombera sur l'invincible armada hollandaise.
France - Espagne : la revanche est au bout du crampon. L'Espagne n'en peut plus, elle s'est fait donner 3 fois en 20 ans par la France (84, 2000, 2006), ce match sera la fin d'un cycle... Enfin, c'est ce qu'ils pensent. Pretextant une crampe de vieillesse, Thuram blesse mortellement Villa (ou Torres) en lui tombant subitement sur le ménisque d'un tacle glissé au niveau de la gorge dès la 5ème minute du match.
Affolés, les espagnols jouent encore plus l'offensive, et se prennent un but moisi de Henry sur un contre mené par Abidal et Malouda (la honte totale)
Passe à 10 pendant 90 minutes, la France est en demi-finale.
Match suivant contre les Pays-bas sans 8 de leurs titulaires (3 expulsés, 2 en prison, 2 à la morgue, et un sous le coup d'un mandat d'arrêt international). But en contre à la 65ème minute. La frappe dans la lucarne de Govou à la 97ème venant parachever le succès français (8 minutes d'arrêt de jeu suite à la bagarre générale orchestrée par la France pour blesser le dernier joueur hollandais encore valide)
Finale en apothéose contre l'Allemagne ou le Portugal que l'on bat 1-0 sur pénalty.
Et le pire, c'est que c'était déjà écrit depuis des mois.
Libellés :
Francis Raël "le foot est dans l'art-rue"
Mono/Stereotypex
Le championnat d'Europe est une occasion parmi tant d'autres de faire briller l'image de la France : cette France éternelle et joviale qui sait respecter l'étranger, dans un élan de fraternité bien généreux.
Néanmoins, le français demeure un blagueur gras, une version améliorée légèrement plus intello du beauf de Cabu. Ne pouvant désormais plus s'attaquer aux noirs, aux juifs et aux arabes (respectivement trop "pas gentil", trop politiquement incorrect, trop dangereux), il compte sur le reste du monde pour délivrer son verbe vengeur mais souriant.
Comme en témoigne ce résumé de Russie-Espagne vu à l'instant sur une chaîne hertzienne :
"A leurs dépends, les russes ont appris à danser le Flamenco... Malheureusement, Villa avait laissé son pancho au vestiaire, et a planté une première banderille... Torres servit par son Zapata de Silva..."
J'avoue ne pas avoir écouté la suite. Aurais-je eu droit sur le 4ème but à un "les russes ont avalé leur vodka de travers", ou un "ils ont eu les oreilles et la queue" ?
Finalement, je me suis dit que l'occasion était trop belle... A être un peuple de beauf, autant y aller à fond et donner les clefs théoriques d'une bonne "nalyse" footbalistique au service de clichés confondants de facilité et d'humour
Groupe A :
- Suisse : trop riches, grosses bagnoles, lents, "ou bien", l'or des juifs, neutres (à utiliser pour les 0-0), propre (trop), jaloux de nous.
- Rep. Tchèque : communistes, blagues sur "chèque" (en blanc, sans provision), les Sudètes, blagues sur "check", blagues à rallonges sur le défenseur Jankulowski (occasion de débordements homophobes plaisants), dire 2-3 fois "Tchécoslovaquie" pour leur faire comprendre qu'on les emmerde.
- Portugal : pauvres, poilus, chuintement, carrelage, BTP, radins, poilus, bien insister sur le "a-o" (dont tout le monde sait qu'il se prononce "en" comme dent, gens, sang) - ex: "SimaaaaaO, la selecaaaaO" - poilus, chétifs, femmes poilues, et faire des références émues à Eusébio l'Angolais
- Turquie : Midnight Express, vicieux, döner kebab qui file la chiasse, grosses moustaches, homosexuels actifs, pas européens, mangent des enfants, costauds, fanatiques, violents, même pas européens ! (s'ils vont trop loin dans la compétition)
Groupe B :
- Autriche : nazis, Natacha Kampusch, nuls, Anschluss, Hitler, Jorg Haider, Josef Fritzl, sont tous Allemands
- Croatie : nazis, école yougoslave, tricheurs, tous très techniques comme "Stojkovic", ont découpé des bosniaques à la hache quand ils avaient 11 ans, nazis, Italiens en plus pervers.
- Allemagne : nazis, ultra physiques, frappes de loin, bière, Helmut, Panzer, V2, ennemi héréditaire depuis 1982, RFA/RDA, blagues sur mur de Berlin (si se prennent pas de buts)
- Pologne : communistes, alcooliques, Jean-Paul II, noms imprononçables en Y, W et Z, cathos, poivreaux, Auschwitz, trop de plombiers, putes.
Groupe C :
- France : losers, arrogants, équipe Africaine, gros cons, branleurs, y a que l'entraîneur qui est blanc et encore il a un nom espagnol, n'ont jamais gagné une guerre de leur vie, haï par le monde entier, arrogants, culture moisie.
- Roumanie : communistes, romanichels, SDF, putes, Dracula, Transylvanie, buveurs de sang, Ceausescu, école "yougoslave", ont des noms en "scu" ou "ae", je vous trouve très beau(f), gars estropied au feu rouge avec un écriteau "poure mangé sile vou plé"
- Pays-bas : drogués, ils ne comprennent pas leur propre langue qui s'écrit uniquement avec des J, K, Y, V, W, U et Z, un peu nazis, fument plein de drogue, putes dans les vitrines, touristes en camping car, Dave, bière, orange (blagues sur le fruit ou la compagnie de téléphone - ex: "personne ne répond..." ou "oranges trop pressés"), sabots, moulins, cocaïne, finir sur le fait qu'on ne voit pas trop la différence entre eux et la Belgique.
- Italiens : tricheurs, pizza, truqueurs, pasta della mamma, raviolis, Mafia, ultra défensifs, fascistes, macaronis, machos, ne font que des 0-0, Mussolini, parlent forts et avec les mains, frimeurs, lunettes de soleil, salopes qui couchent pas, Vespa, simulateurs, gel dans les cheveux, défendent à 14, corrompus.
Groupe D :
- Espagne : corrida, flamenco, petits, très bruns, nuques longues, soleil, tapas, fête toute l'année, rappeler que l'espagnol est "fier et orgueilleux" et qu'il aime son pays (jamais entendu parler de la Catalogne ou du Pays basque...), machina, Ibiza, on peut aussi rajouter les blagues sur le Mexique (quelle différence après tout ?) : tacos, aztèques, sombrero, tortilla, pépitos...
- Suède : blonds, ABBA, films pornos, viking, grands avec des moustaches, ont des noms en "-son", vaguement satanistes ou goth, se mettent sur la gueule à l'entraînement, sortent avec des mannequins, Ikea, Ericsson, Nokia, Krisprolls, Häagen Dazs
- Russie : communistes, vodka, bombe atomique, URSS (dire le plus possible : "soviétique" au lieu de "russe"), tuent des ours à mains nues, mafia, Poutine, alcooliques, pétrole, gaz, putes, très cruels, Staline, Pravda, revenir systématiquement sur le fait qu'ils font peur même si on ne sait pas trop si c'est physiquement, footbalistiquement ou géopolitiquement.
- Grèce : homosexuels, houmous, Platon et les autres philosophes pédérastes, ouzo, pédés, blagues sur "graisse", supporters violents, sodomites, huile d'olive, supporters violents et sodomites, Sparte, noms en kis ou kos, Nana Mouskouri, Nikos Aliagas, Demis Roussos, blague sur Hellas/Hélas! et sur Hellènes/Hélène (et les garçons), ne pas oublier d'en rajouter une couche sur l'homosexualité et souligner qu'en plus ils sont tous gays.
Je crois qu'on a fait le tour de la question...
Néanmoins, le français demeure un blagueur gras, une version améliorée légèrement plus intello du beauf de Cabu. Ne pouvant désormais plus s'attaquer aux noirs, aux juifs et aux arabes (respectivement trop "pas gentil", trop politiquement incorrect, trop dangereux), il compte sur le reste du monde pour délivrer son verbe vengeur mais souriant.
Comme en témoigne ce résumé de Russie-Espagne vu à l'instant sur une chaîne hertzienne :
"A leurs dépends, les russes ont appris à danser le Flamenco... Malheureusement, Villa avait laissé son pancho au vestiaire, et a planté une première banderille... Torres servit par son Zapata de Silva..."
J'avoue ne pas avoir écouté la suite. Aurais-je eu droit sur le 4ème but à un "les russes ont avalé leur vodka de travers", ou un "ils ont eu les oreilles et la queue" ?
Finalement, je me suis dit que l'occasion était trop belle... A être un peuple de beauf, autant y aller à fond et donner les clefs théoriques d'une bonne "nalyse" footbalistique au service de clichés confondants de facilité et d'humour
Groupe A :
- Suisse : trop riches, grosses bagnoles, lents, "ou bien", l'or des juifs, neutres (à utiliser pour les 0-0), propre (trop), jaloux de nous.
- Rep. Tchèque : communistes, blagues sur "chèque" (en blanc, sans provision), les Sudètes, blagues sur "check", blagues à rallonges sur le défenseur Jankulowski (occasion de débordements homophobes plaisants), dire 2-3 fois "Tchécoslovaquie" pour leur faire comprendre qu'on les emmerde.
- Portugal : pauvres, poilus, chuintement, carrelage, BTP, radins, poilus, bien insister sur le "a-o" (dont tout le monde sait qu'il se prononce "en" comme dent, gens, sang) - ex: "SimaaaaaO, la selecaaaaO" - poilus, chétifs, femmes poilues, et faire des références émues à Eusébio l'Angolais
- Turquie : Midnight Express, vicieux, döner kebab qui file la chiasse, grosses moustaches, homosexuels actifs, pas européens, mangent des enfants, costauds, fanatiques, violents, même pas européens ! (s'ils vont trop loin dans la compétition)
Groupe B :
- Autriche : nazis, Natacha Kampusch, nuls, Anschluss, Hitler, Jorg Haider, Josef Fritzl, sont tous Allemands
- Croatie : nazis, école yougoslave, tricheurs, tous très techniques comme "Stojkovic", ont découpé des bosniaques à la hache quand ils avaient 11 ans, nazis, Italiens en plus pervers.
- Allemagne : nazis, ultra physiques, frappes de loin, bière, Helmut, Panzer, V2, ennemi héréditaire depuis 1982, RFA/RDA, blagues sur mur de Berlin (si se prennent pas de buts)
- Pologne : communistes, alcooliques, Jean-Paul II, noms imprononçables en Y, W et Z, cathos, poivreaux, Auschwitz, trop de plombiers, putes.
Groupe C :
- France : losers, arrogants, équipe Africaine, gros cons, branleurs, y a que l'entraîneur qui est blanc et encore il a un nom espagnol, n'ont jamais gagné une guerre de leur vie, haï par le monde entier, arrogants, culture moisie.
- Roumanie : communistes, romanichels, SDF, putes, Dracula, Transylvanie, buveurs de sang, Ceausescu, école "yougoslave", ont des noms en "scu" ou "ae", je vous trouve très beau(f), gars estropied au feu rouge avec un écriteau "poure mangé sile vou plé"
- Pays-bas : drogués, ils ne comprennent pas leur propre langue qui s'écrit uniquement avec des J, K, Y, V, W, U et Z, un peu nazis, fument plein de drogue, putes dans les vitrines, touristes en camping car, Dave, bière, orange (blagues sur le fruit ou la compagnie de téléphone - ex: "personne ne répond..." ou "oranges trop pressés"), sabots, moulins, cocaïne, finir sur le fait qu'on ne voit pas trop la différence entre eux et la Belgique.
- Italiens : tricheurs, pizza, truqueurs, pasta della mamma, raviolis, Mafia, ultra défensifs, fascistes, macaronis, machos, ne font que des 0-0, Mussolini, parlent forts et avec les mains, frimeurs, lunettes de soleil, salopes qui couchent pas, Vespa, simulateurs, gel dans les cheveux, défendent à 14, corrompus.
Groupe D :
- Espagne : corrida, flamenco, petits, très bruns, nuques longues, soleil, tapas, fête toute l'année, rappeler que l'espagnol est "fier et orgueilleux" et qu'il aime son pays (jamais entendu parler de la Catalogne ou du Pays basque...), machina, Ibiza, on peut aussi rajouter les blagues sur le Mexique (quelle différence après tout ?) : tacos, aztèques, sombrero, tortilla, pépitos...
- Suède : blonds, ABBA, films pornos, viking, grands avec des moustaches, ont des noms en "-son", vaguement satanistes ou goth, se mettent sur la gueule à l'entraînement, sortent avec des mannequins, Ikea, Ericsson, Nokia, Krisprolls, Häagen Dazs
- Russie : communistes, vodka, bombe atomique, URSS (dire le plus possible : "soviétique" au lieu de "russe"), tuent des ours à mains nues, mafia, Poutine, alcooliques, pétrole, gaz, putes, très cruels, Staline, Pravda, revenir systématiquement sur le fait qu'ils font peur même si on ne sait pas trop si c'est physiquement, footbalistiquement ou géopolitiquement.
- Grèce : homosexuels, houmous, Platon et les autres philosophes pédérastes, ouzo, pédés, blagues sur "graisse", supporters violents, sodomites, huile d'olive, supporters violents et sodomites, Sparte, noms en kis ou kos, Nana Mouskouri, Nikos Aliagas, Demis Roussos, blague sur Hellas/Hélas! et sur Hellènes/Hélène (et les garçons), ne pas oublier d'en rajouter une couche sur l'homosexualité et souligner qu'en plus ils sont tous gays.
Je crois qu'on a fait le tour de la question...
Libellés :
Francis Raël "le foot est dans l'art-rue"
mardi 25 mars 2008
Différences substantielles entre "rock de gauche" et "rock de droite"
Pour débuter, un postulat s'impose : le rock n'est ni de droite, ni de gauche, c'est avant tout un style musical de merde.
Néanmoins, je constate aujourd'hui un schisme sans précédent entre deux tendances lourdes (lourdingues ?) :
- les représentants naturels du sarkozysme : méprisants, terrifiants de médiocrité, ne jouant quasi exclusivement que sur le paraître.
- les branlos pour qui "professionalisme" rime avec "fascisme" ne souhaitant qu'une seule chose : sombrer, afin de prouver à tout le monde qu'ils étaient dans le droit chemin.
Ces 2 catégories, généralement celles qui produisent le moins de musique, et dont on ne parlera (heureusement) plus d'ici quelques années, restent quand même fascinantes. En effet, ce sont des parodies ultimes mais vraies de ce que symbolise l'une des tendances pour l'autre. A savoir, des "bourgeois sociaux-traitres suppôt de l'impérialisme capitaliste triomphant basé sur un rapport mercantile", et des "gros con de gauchistes qui foutent rien de la journée, se lèvent à 14h, boivent, fument, se droguent, font semblant de faire de la musique parce qu'ils étaient trop cons pour avoir leur BEPC, et sont jaloux de notre argent".
Etudions succinctement les principales caractéristiques de chacun :
"le rockeur de gauche" :
- toute source de fatigue est une forme de travail, or le travail est un acte capitaliste abject, d'où absence de répétitions, de recherche de dates de concert, voire plus grave de composition de morceaux, ou de tentative d'enregistrement.
- il fume partout, surtout là où on ne peut pas, et la loi de janvier 2008 n'est qu'un prétexte de plus pour faire chier tout le monde. ex: (cave d'un bar miteux, le patron tente d'expliquer aux musiciens qu'il y a un problème d'aération, ainsi qu'un détecteur de fumée, et qu'il a rien contre eux, mais ça serait sympa de pas fumer là) "ouais, c'est ça, ouais !!! Fasciste !!! T'avais qu'à pas voter Sarkozy, connard !! Bientôt, on aura plus le droit de boire, de rigoler ou de baiser dans ce pays !! Enculééééé !!"
- le concept "temps" n'existe pas. Il n'est donc pas stressé, ni anxieux, et transmet allègrement ses sensations désagréables aux autres : il arrivera systématiquement en retard à tous les rendez-vous importants ("oui, ok, on devait partir à 8h et il est 11h, ok, c'est bon, me saoûle pas, tu sais à quelle heure je me suis couché, hier soir ??") ; il transforme ses erreurs en culpabilisation ("Quoi ?? J'ai pas fait ça alors que j'avais promis ?? Et alors, pour autant, je suis pas un musicien ??" (comment ça, ça n'a rien à voir)) ; il fait foirer toutes les répètes en arrivant à la bourre, en prenant des pauses de 20 minutes et en arrivant bourré, et bien-sûr n'a pas son matériel (mais il comptait bizarrement sur vous pour amener le sien) ; il ne vient pas à tous les concerts de son propre groupe, ou arrive 5 minutes avant sans avoir fait les balances.
- Même quand il en a, il n'a jamais d'argent (et ne comptez pas sur lui pour en sortir)
- Pour lui, tous les groupes sont géniaux... on est tous frères, on est tous dans la même galère, c'est le collectif et le 4-4-2 avant tout. Quand un groupe est mauvais, ça sera rarement pour des raisons musicales, plus pour d'obscures raisons politiques (amitiés suspectes, litige suite à un concert annulé, trop bonne chronique dans un magazine, etc)
- Sauf exception (chanson, folk), il chante en anglais, et tous ceux qui chantent en français sont des cons, ou des traîtres (quand ils ont changé de langue), mais en tout cas, pas des musiciens.
- Un jour ou l'autre, il tentera de sortir avec votre copine ou votre mère.
- Il ne comprend pas que des musiciens puissent jouer sur une guitare à + de 500 euros et sur un ampli de + de 60 watts ("combien elle fait de RMI, ta basse ????")
- Il croit encore que Patrick Eudeline est de gauche, et qu'il est vraiment critique rock.
- Il est fier d'être écolo, ou pro "bio", ou macrobio, ou d'une tendance politique inutile.
- Il est souvent alcoolique.
- Il écoutait du rap, puis s'est progressivement rendu compte que c'était vraiment un truc de merde (ou qu'en tout cas, c'était devenu n'importe quoi)
- Il refusera de jouer en 1ère partie de "X" (groupe local périgourdin ayant sorti deux EP 5 titres), parce qu'en avril 2004, ils ont joué en 1ère partie de Indochine, et qu'ils ont fait un premier pas vers le grand capital.
- Très satisfait de ce qu'il fait, il se réjouit du bonheur d'autrui, et n'aura aucun état d'âme sur son échec personnel qu'on appelle la vie. Vous êtes une "putain de rockstar", il n'est qu'un "loooooooooooser".
"le rockeur de droite" :
- il sera le seul à parler d'aspect purement marketing lors de concerts de groupes locaux débutants. ex: franchement, si vous rajoutez pas un 3ème refrain, vous passerez jamais sur Europe 2 !"
- il se félicitera toujours de ne pas pratiquer une ou plusieurs activités dont tout le monde se branle. ex: "moi, je ne fume pas/ne me drogue pas/ne prend pas de coke/ne regarde pas le foot, c'est un truc de beauf/ne sort pas en boîte/ne fréquente pas les lieux branchés/ne joue pas avec un phaser/n'écoute pas de jazz/ne me masturbe pas", etc.
- il a une vision totalitaire mais extensive du "temps" : il n'y a pas d'âge pour faire du rock, mais à 21 ans, c'est trop tard ! Il se croit super original et totalement dans une mouvance "trendy fashionista" alors qu'il pratique un blues-rock démodé depuis 1963. A 30 ans, on est un vieux, mais il ne bosse qu'avec des has-been quasi sexagénaires (ceux qui lui produisent ses disques, qui les chroniquent, qui le font jouer, qui lui donnent de la thune ou financent ses campagnes de pub)
- Il consacre 99% du temps pour son groupe aux fringues qu'il portera sur scène, à sa coupe de cheveux, à son (absence de) jeu de scène ("je pose mon pied sur le retour au 2ème ou au 3ème morceau ?"), à se balader dans les salles de concerts avec des lunettes noires pour se montrer, à fréquenter la crème du VIP room, à téléphoner à tout son carnet d'adresse pour dire qui il a vu hier soir dans les VIP room... plus rarement à écrire des (vrais) morceaux ou à répéter.
- Pour lui, tous les groupes sont à chier, aussi bien les locaux que les superstars. Hormis 2 groupes de mauvais goût qu'il vénèrera, tout est de la merde sauf lui, et il vous le fera savoir trop souvent, à se demander s'il a déjà écouté un disque ces dernières années tellement tout est nul.
- Sauf exception (garage punk, electroclash), il chante en français, et tous ceux qui chantent en anglais sont des cons qui ne font aucun effort pour s'en sortir. En effet, quand on est "en France, on chante en français !!! Y chantent en français, les anglais ?? Non ? Bon, beinh alors !!". Leurs textes seront en tout cas l'occasion de se rappeler que Mallarmé, Balzac, Camus, Rimbaud, voire Brel, Gainsbourg, Brassens, sont définitivement morts et enterrés.
- Un jour ou l'autre, il tentera de sortir avec votre petite soeur.
- Il ne comprend pas que des musiciens puissent jouer sur du matériel bon marché ("elle est pourrie ta gratte ! Comment ça, t'as pas d'argent ?? Ah, mais t'es un pauvre ??? La honte...")
- Il a été chroniqué par Patrick Eudeline dès sa première démo 2 titres enregistrées dans une cave. ex: "un disque lénifiant à mi-chemin entre un P.I.L. sous ecsta, et un garage punk abrasif hérité de Johnny Thunders".
- Son père lui a acheté sa carte à l'UMP, ou alors il est "végétarien" et pourrira vos soirées quand même.
- Il est souvent cocaïnomane.
- Il n'a jamais écouté de rap, c'est un style de sous-homme pour les "étrangers avec des papiers français qui viennent générer de l'insécurité", puis s'est progressivement rendu compte que c'était vraiment un truc super "street credibility", et dira à qui veut bien l'entendre que "La Rumeur, ça, c'est du rap, c'est pas comme TTC, du rap pour blanc" (mais t'es blanc, toi, non ??)
- Il refusera (ou commencera par refuser) de jouer à la Star Ac parce que c'est "commercial !!" et que cela nuirait à sa crédibilité, alors qu'il fait une musique qui fait passer Claude François pour du post-rock avant gardiste.
- Très satisfait des bouses qu'il produit, il se réjouit du malheur d'autrui, et n'aura aucun état d'âme. Il est une "putain de rockstar", vous n'êtes qu'un "loooooooooooser"
la suite dans un prochain épisode...
Néanmoins, je constate aujourd'hui un schisme sans précédent entre deux tendances lourdes (lourdingues ?) :
- les représentants naturels du sarkozysme : méprisants, terrifiants de médiocrité, ne jouant quasi exclusivement que sur le paraître.
- les branlos pour qui "professionalisme" rime avec "fascisme" ne souhaitant qu'une seule chose : sombrer, afin de prouver à tout le monde qu'ils étaient dans le droit chemin.
Ces 2 catégories, généralement celles qui produisent le moins de musique, et dont on ne parlera (heureusement) plus d'ici quelques années, restent quand même fascinantes. En effet, ce sont des parodies ultimes mais vraies de ce que symbolise l'une des tendances pour l'autre. A savoir, des "bourgeois sociaux-traitres suppôt de l'impérialisme capitaliste triomphant basé sur un rapport mercantile", et des "gros con de gauchistes qui foutent rien de la journée, se lèvent à 14h, boivent, fument, se droguent, font semblant de faire de la musique parce qu'ils étaient trop cons pour avoir leur BEPC, et sont jaloux de notre argent".
Etudions succinctement les principales caractéristiques de chacun :
"le rockeur de gauche" :
- toute source de fatigue est une forme de travail, or le travail est un acte capitaliste abject, d'où absence de répétitions, de recherche de dates de concert, voire plus grave de composition de morceaux, ou de tentative d'enregistrement.
- il fume partout, surtout là où on ne peut pas, et la loi de janvier 2008 n'est qu'un prétexte de plus pour faire chier tout le monde. ex: (cave d'un bar miteux, le patron tente d'expliquer aux musiciens qu'il y a un problème d'aération, ainsi qu'un détecteur de fumée, et qu'il a rien contre eux, mais ça serait sympa de pas fumer là) "ouais, c'est ça, ouais !!! Fasciste !!! T'avais qu'à pas voter Sarkozy, connard !! Bientôt, on aura plus le droit de boire, de rigoler ou de baiser dans ce pays !! Enculééééé !!"
- le concept "temps" n'existe pas. Il n'est donc pas stressé, ni anxieux, et transmet allègrement ses sensations désagréables aux autres : il arrivera systématiquement en retard à tous les rendez-vous importants ("oui, ok, on devait partir à 8h et il est 11h, ok, c'est bon, me saoûle pas, tu sais à quelle heure je me suis couché, hier soir ??") ; il transforme ses erreurs en culpabilisation ("Quoi ?? J'ai pas fait ça alors que j'avais promis ?? Et alors, pour autant, je suis pas un musicien ??" (comment ça, ça n'a rien à voir)) ; il fait foirer toutes les répètes en arrivant à la bourre, en prenant des pauses de 20 minutes et en arrivant bourré, et bien-sûr n'a pas son matériel (mais il comptait bizarrement sur vous pour amener le sien) ; il ne vient pas à tous les concerts de son propre groupe, ou arrive 5 minutes avant sans avoir fait les balances.
- Même quand il en a, il n'a jamais d'argent (et ne comptez pas sur lui pour en sortir)
- Pour lui, tous les groupes sont géniaux... on est tous frères, on est tous dans la même galère, c'est le collectif et le 4-4-2 avant tout. Quand un groupe est mauvais, ça sera rarement pour des raisons musicales, plus pour d'obscures raisons politiques (amitiés suspectes, litige suite à un concert annulé, trop bonne chronique dans un magazine, etc)
- Sauf exception (chanson, folk), il chante en anglais, et tous ceux qui chantent en français sont des cons, ou des traîtres (quand ils ont changé de langue), mais en tout cas, pas des musiciens.
- Un jour ou l'autre, il tentera de sortir avec votre copine ou votre mère.
- Il ne comprend pas que des musiciens puissent jouer sur une guitare à + de 500 euros et sur un ampli de + de 60 watts ("combien elle fait de RMI, ta basse ????")
- Il croit encore que Patrick Eudeline est de gauche, et qu'il est vraiment critique rock.
- Il est fier d'être écolo, ou pro "bio", ou macrobio, ou d'une tendance politique inutile.
- Il est souvent alcoolique.
- Il écoutait du rap, puis s'est progressivement rendu compte que c'était vraiment un truc de merde (ou qu'en tout cas, c'était devenu n'importe quoi)
- Il refusera de jouer en 1ère partie de "X" (groupe local périgourdin ayant sorti deux EP 5 titres), parce qu'en avril 2004, ils ont joué en 1ère partie de Indochine, et qu'ils ont fait un premier pas vers le grand capital.
- Très satisfait de ce qu'il fait, il se réjouit du bonheur d'autrui, et n'aura aucun état d'âme sur son échec personnel qu'on appelle la vie. Vous êtes une "putain de rockstar", il n'est qu'un "loooooooooooser".
"le rockeur de droite" :
- il sera le seul à parler d'aspect purement marketing lors de concerts de groupes locaux débutants. ex: franchement, si vous rajoutez pas un 3ème refrain, vous passerez jamais sur Europe 2 !"
- il se félicitera toujours de ne pas pratiquer une ou plusieurs activités dont tout le monde se branle. ex: "moi, je ne fume pas/ne me drogue pas/ne prend pas de coke/ne regarde pas le foot, c'est un truc de beauf/ne sort pas en boîte/ne fréquente pas les lieux branchés/ne joue pas avec un phaser/n'écoute pas de jazz/ne me masturbe pas", etc.
- il a une vision totalitaire mais extensive du "temps" : il n'y a pas d'âge pour faire du rock, mais à 21 ans, c'est trop tard ! Il se croit super original et totalement dans une mouvance "trendy fashionista" alors qu'il pratique un blues-rock démodé depuis 1963. A 30 ans, on est un vieux, mais il ne bosse qu'avec des has-been quasi sexagénaires (ceux qui lui produisent ses disques, qui les chroniquent, qui le font jouer, qui lui donnent de la thune ou financent ses campagnes de pub)
- Il consacre 99% du temps pour son groupe aux fringues qu'il portera sur scène, à sa coupe de cheveux, à son (absence de) jeu de scène ("je pose mon pied sur le retour au 2ème ou au 3ème morceau ?"), à se balader dans les salles de concerts avec des lunettes noires pour se montrer, à fréquenter la crème du VIP room, à téléphoner à tout son carnet d'adresse pour dire qui il a vu hier soir dans les VIP room... plus rarement à écrire des (vrais) morceaux ou à répéter.
- Pour lui, tous les groupes sont à chier, aussi bien les locaux que les superstars. Hormis 2 groupes de mauvais goût qu'il vénèrera, tout est de la merde sauf lui, et il vous le fera savoir trop souvent, à se demander s'il a déjà écouté un disque ces dernières années tellement tout est nul.
- Sauf exception (garage punk, electroclash), il chante en français, et tous ceux qui chantent en anglais sont des cons qui ne font aucun effort pour s'en sortir. En effet, quand on est "en France, on chante en français !!! Y chantent en français, les anglais ?? Non ? Bon, beinh alors !!". Leurs textes seront en tout cas l'occasion de se rappeler que Mallarmé, Balzac, Camus, Rimbaud, voire Brel, Gainsbourg, Brassens, sont définitivement morts et enterrés.
- Un jour ou l'autre, il tentera de sortir avec votre petite soeur.
- Il ne comprend pas que des musiciens puissent jouer sur du matériel bon marché ("elle est pourrie ta gratte ! Comment ça, t'as pas d'argent ?? Ah, mais t'es un pauvre ??? La honte...")
- Il a été chroniqué par Patrick Eudeline dès sa première démo 2 titres enregistrées dans une cave. ex: "un disque lénifiant à mi-chemin entre un P.I.L. sous ecsta, et un garage punk abrasif hérité de Johnny Thunders".
- Son père lui a acheté sa carte à l'UMP, ou alors il est "végétarien" et pourrira vos soirées quand même.
- Il est souvent cocaïnomane.
- Il n'a jamais écouté de rap, c'est un style de sous-homme pour les "étrangers avec des papiers français qui viennent générer de l'insécurité", puis s'est progressivement rendu compte que c'était vraiment un truc super "street credibility", et dira à qui veut bien l'entendre que "La Rumeur, ça, c'est du rap, c'est pas comme TTC, du rap pour blanc" (mais t'es blanc, toi, non ??)
- Il refusera (ou commencera par refuser) de jouer à la Star Ac parce que c'est "commercial !!" et que cela nuirait à sa crédibilité, alors qu'il fait une musique qui fait passer Claude François pour du post-rock avant gardiste.
- Très satisfait des bouses qu'il produit, il se réjouit du malheur d'autrui, et n'aura aucun état d'âme. Il est une "putain de rockstar", vous n'êtes qu'un "loooooooooooser"
la suite dans un prochain épisode...
Quand "metal" rimait avec "brutal"
J'ai ça sur mon disque dur depuis plusieurs mois, et c'est toujours avec interlocation et surpritude que je retombe dessus... Voici mon best-of personnel "metal"
Numéro 5 :
Des couleurs flamboyantes, un titre sous forme d'appel au meurtre, une musique qu'on devine extrême... rien ne pourra faire oublier l'homme à tête de bichon, ses yeux tristes qui veulent dire "assez !!", ce mélange ultime entre Karl Marx et l'animal qui est en chacun de nous, croulant sous des tons pastels post-impressionnistes d'un aloi certain... qui dit mieux ?
Numéro 4 :
Plus classique, plus palpitant, plus "true metal", Stryken innove néanmoins en inventant rien de moins que l'ancêtre de la tecktonik, le tout au service d'une charte graphique monochrome fruitée du meilleur goût qui ravira grands (fan de kiss) et petits (fans des fall out boy)
Numéro 3 :
"Ouuuuuhhhh !!! Je suis le loup garou !!!"... A bien y regarder, cette pochette est ridicule, soit, mais elle fait peur... Le style contre-abstrait dessiné à la gouache, le soleil inquiétant, les doigts crochus (référence crypto-antisémite ?), ces longues dents immaculées, ce regard à la limite de la trisomie 14, ce "arnold" écrit à même la pochette à un endroit + que stratégique... Assiste-t-on à une tentative de pochette définitive ?
Numéro 2 :
On ne sait ce qu'il y a de plus effrayant dans cette pochette :
- la pilosité des participants
- la coupe de cheveu du mec de gauche
- le trait noir de mascara sous la narine du nosferatu, ambiance : "j'ai le nez qui coule"
- la dent de requin de celui de droite
- la police de caractère interdite par la convention de La Haye
- le fond vert nous rappelant les glorieuses années de la RDA
Numéro 1 : and the winner is...........
Tout y est... A jamais le 1er, à jamais le seul, à jamais le plus fort. On imagine aisément la scène.
Gerardo, 24 ans, rentre de répète chez ses parents dans son Milan natal. Gerardo est un jeune énervé, il a des cheveux gras, il vénère Helloween et Poison, il joue dans le plus grand groupe de "hard rock mélodique" de tous les temps. Gerardo sait qu'il s'apprête à dominer le monde qui n'attend plus qu'eux, c'est normal, nous sommes en 1996. Il tombe sur sa soeur, Chiara, 9 ans, en train de manger des corn flakes... Soudain, l'idée de génie lui vient : "Toi qui sait dessiner (j'ai été bluffé par ton interprétation arty post-50's de la maison avec le soleil jaune dans le coin, et la cheminée qui fume), tu pourrais pas me faire la pochette de mon groupe ? Un truc énervé, genre j'arrive dans une ville en flamme en Harley avec une hache à la main... oui, je sais, ça m'est venu dans le bus..."
Le reste appartient déjà à l'histoire...
Numéro 5 :
Des couleurs flamboyantes, un titre sous forme d'appel au meurtre, une musique qu'on devine extrême... rien ne pourra faire oublier l'homme à tête de bichon, ses yeux tristes qui veulent dire "assez !!", ce mélange ultime entre Karl Marx et l'animal qui est en chacun de nous, croulant sous des tons pastels post-impressionnistes d'un aloi certain... qui dit mieux ?
Numéro 4 :
Plus classique, plus palpitant, plus "true metal", Stryken innove néanmoins en inventant rien de moins que l'ancêtre de la tecktonik, le tout au service d'une charte graphique monochrome fruitée du meilleur goût qui ravira grands (fan de kiss) et petits (fans des fall out boy)
Numéro 3 :
"Ouuuuuhhhh !!! Je suis le loup garou !!!"... A bien y regarder, cette pochette est ridicule, soit, mais elle fait peur... Le style contre-abstrait dessiné à la gouache, le soleil inquiétant, les doigts crochus (référence crypto-antisémite ?), ces longues dents immaculées, ce regard à la limite de la trisomie 14, ce "arnold" écrit à même la pochette à un endroit + que stratégique... Assiste-t-on à une tentative de pochette définitive ?
Numéro 2 :
On ne sait ce qu'il y a de plus effrayant dans cette pochette :
- la pilosité des participants
- la coupe de cheveu du mec de gauche
- le trait noir de mascara sous la narine du nosferatu, ambiance : "j'ai le nez qui coule"
- la dent de requin de celui de droite
- la police de caractère interdite par la convention de La Haye
- le fond vert nous rappelant les glorieuses années de la RDA
Numéro 1 : and the winner is...........
Tout y est... A jamais le 1er, à jamais le seul, à jamais le plus fort. On imagine aisément la scène.
Gerardo, 24 ans, rentre de répète chez ses parents dans son Milan natal. Gerardo est un jeune énervé, il a des cheveux gras, il vénère Helloween et Poison, il joue dans le plus grand groupe de "hard rock mélodique" de tous les temps. Gerardo sait qu'il s'apprête à dominer le monde qui n'attend plus qu'eux, c'est normal, nous sommes en 1996. Il tombe sur sa soeur, Chiara, 9 ans, en train de manger des corn flakes... Soudain, l'idée de génie lui vient : "Toi qui sait dessiner (j'ai été bluffé par ton interprétation arty post-50's de la maison avec le soleil jaune dans le coin, et la cheminée qui fume), tu pourrais pas me faire la pochette de mon groupe ? Un truc énervé, genre j'arrive dans une ville en flamme en Harley avec une hache à la main... oui, je sais, ça m'est venu dans le bus..."
Le reste appartient déjà à l'histoire...
vendredi 7 mars 2008
"Court mais rapide" : 2be3 or note2bite ?
Encore plus scandaleux que la fermeture du site "note2be.com" qui proposait aux élèves de noter leurs profs (on peut se demander en quoi un élève de 13 ans ayant redoublé 3 fois, sous le coup d'un contrôle judiciaire, n'est pas en mesure de légitimement noter ses cons de professeurs), on apprend ce matin une autre fermeture de site, celle de "note2bite", qui proposait aux élèves de noter les organes sexuels de leurs enseignants. Des statistiques (très pertinentes) permettaient ensuite de dresser un panel département par département des plus belles bites de prof de France. Pour information, on apprenait que le Calvados était premier, suivi de l'Hérault, les deux mauvais élèves étant l'Isère et la Corse.
Censure politique ? Pressions syndicales ? Passage de l'âge Baroque à l'âge Classique ? (ou le contraire)
Le sexe semble devenu sujet tabou en France de Nicolas, et c'est bien triste à si peu longtemps des JO de Pékin...
Censure politique ? Pressions syndicales ? Passage de l'âge Baroque à l'âge Classique ? (ou le contraire)
Le sexe semble devenu sujet tabou en France de Nicolas, et c'est bien triste à si peu longtemps des JO de Pékin...
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