mardi 25 mars 2008

Différences substantielles entre "rock de gauche" et "rock de droite"

Pour débuter, un postulat s'impose : le rock n'est ni de droite, ni de gauche, c'est avant tout un style musical de merde.

Néanmoins, je constate aujourd'hui un schisme sans précédent entre deux tendances lourdes (lourdingues ?) :
- les représentants naturels du sarkozysme : méprisants, terrifiants de médiocrité, ne jouant quasi exclusivement que sur le paraître.
- les branlos pour qui "professionalisme" rime avec "fascisme" ne souhaitant qu'une seule chose : sombrer, afin de prouver à tout le monde qu'ils étaient dans le droit chemin.

Ces 2 catégories, généralement celles qui produisent le moins de musique, et dont on ne parlera (heureusement) plus d'ici quelques années, restent quand même fascinantes. En effet, ce sont des parodies ultimes mais vraies de ce que symbolise l'une des tendances pour l'autre. A savoir, des "bourgeois sociaux-traitres suppôt de l'impérialisme capitaliste triomphant basé sur un rapport mercantile", et des "gros con de gauchistes qui foutent rien de la journée, se lèvent à 14h, boivent, fument, se droguent, font semblant de faire de la musique parce qu'ils étaient trop cons pour avoir leur BEPC, et sont jaloux de notre argent".

Etudions succinctement les principales caractéristiques de chacun :

"le rockeur de gauche" :

- toute source de fatigue est une forme de travail, or le travail est un acte capitaliste abject, d'où absence de répétitions, de recherche de dates de concert, voire plus grave de composition de morceaux, ou de tentative d'enregistrement.
- il fume partout, surtout là où on ne peut pas, et la loi de janvier 2008 n'est qu'un prétexte de plus pour faire chier tout le monde. ex: (cave d'un bar miteux, le patron tente d'expliquer aux musiciens qu'il y a un problème d'aération, ainsi qu'un détecteur de fumée, et qu'il a rien contre eux, mais ça serait sympa de pas fumer là) "ouais, c'est ça, ouais !!! Fasciste !!! T'avais qu'à pas voter Sarkozy, connard !! Bientôt, on aura plus le droit de boire, de rigoler ou de baiser dans ce pays !! Enculééééé !!"
- le concept "temps" n'existe pas. Il n'est donc pas stressé, ni anxieux, et transmet allègrement ses sensations désagréables aux autres : il arrivera systématiquement en retard à tous les rendez-vous importants ("oui, ok, on devait partir à 8h et il est 11h, ok, c'est bon, me saoûle pas, tu sais à quelle heure je me suis couché, hier soir ??") ; il transforme ses erreurs en culpabilisation ("Quoi ?? J'ai pas fait ça alors que j'avais promis ?? Et alors, pour autant, je suis pas un musicien ??" (comment ça, ça n'a rien à voir)) ; il fait foirer toutes les répètes en arrivant à la bourre, en prenant des pauses de 20 minutes et en arrivant bourré, et bien-sûr n'a pas son matériel (mais il comptait bizarrement sur vous pour amener le sien) ; il ne vient pas à tous les concerts de son propre groupe, ou arrive 5 minutes avant sans avoir fait les balances.
- Même quand il en a, il n'a jamais d'argent (et ne comptez pas sur lui pour en sortir)
- Pour lui, tous les groupes sont géniaux... on est tous frères, on est tous dans la même galère, c'est le collectif et le 4-4-2 avant tout. Quand un groupe est mauvais, ça sera rarement pour des raisons musicales, plus pour d'obscures raisons politiques (amitiés suspectes, litige suite à un concert annulé, trop bonne chronique dans un magazine, etc)
- Sauf exception (chanson, folk), il chante en anglais, et tous ceux qui chantent en français sont des cons, ou des traîtres (quand ils ont changé de langue), mais en tout cas, pas des musiciens.
- Un jour ou l'autre, il tentera de sortir avec votre copine ou votre mère.
- Il ne comprend pas que des musiciens puissent jouer sur une guitare à + de 500 euros et sur un ampli de + de 60 watts ("combien elle fait de RMI, ta basse ????")
- Il croit encore que Patrick Eudeline est de gauche, et qu'il est vraiment critique rock.
- Il est fier d'être écolo, ou pro "bio", ou macrobio, ou d'une tendance politique inutile.
- Il est souvent alcoolique.
- Il écoutait du rap, puis s'est progressivement rendu compte que c'était vraiment un truc de merde (ou qu'en tout cas, c'était devenu n'importe quoi)
- Il refusera de jouer en 1ère partie de "X" (groupe local périgourdin ayant sorti deux EP 5 titres), parce qu'en avril 2004, ils ont joué en 1ère partie de Indochine, et qu'ils ont fait un premier pas vers le grand capital.
- Très satisfait de ce qu'il fait, il se réjouit du bonheur d'autrui, et n'aura aucun état d'âme sur son échec personnel qu'on appelle la vie. Vous êtes une "putain de rockstar", il n'est qu'un "loooooooooooser".


"le rockeur de droite" :

- il sera le seul à parler d'aspect purement marketing lors de concerts de groupes locaux débutants. ex: franchement, si vous rajoutez pas un 3ème refrain, vous passerez jamais sur Europe 2 !"
- il se félicitera toujours de ne pas pratiquer une ou plusieurs activités dont tout le monde se branle. ex: "moi, je ne fume pas/ne me drogue pas/ne prend pas de coke/ne regarde pas le foot, c'est un truc de beauf/ne sort pas en boîte/ne fréquente pas les lieux branchés/ne joue pas avec un phaser/n'écoute pas de jazz/ne me masturbe pas", etc.
- il a une vision totalitaire mais extensive du "temps" : il n'y a pas d'âge pour faire du rock, mais à 21 ans, c'est trop tard ! Il se croit super original et totalement dans une mouvance "trendy fashionista" alors qu'il pratique un blues-rock démodé depuis 1963. A 30 ans, on est un vieux, mais il ne bosse qu'avec des has-been quasi sexagénaires (ceux qui lui produisent ses disques, qui les chroniquent, qui le font jouer, qui lui donnent de la thune ou financent ses campagnes de pub)
- Il consacre 99% du temps pour son groupe aux fringues qu'il portera sur scène, à sa coupe de cheveux, à son (absence de) jeu de scène ("je pose mon pied sur le retour au 2ème ou au 3ème morceau ?"), à se balader dans les salles de concerts avec des lunettes noires pour se montrer, à fréquenter la crème du VIP room, à téléphoner à tout son carnet d'adresse pour dire qui il a vu hier soir dans les VIP room... plus rarement à écrire des (vrais) morceaux ou à répéter.
- Pour lui, tous les groupes sont à chier, aussi bien les locaux que les superstars. Hormis 2 groupes de mauvais goût qu'il vénèrera, tout est de la merde sauf lui, et il vous le fera savoir trop souvent, à se demander s'il a déjà écouté un disque ces dernières années tellement tout est nul.
- Sauf exception (garage punk, electroclash), il chante en français, et tous ceux qui chantent en anglais sont des cons qui ne font aucun effort pour s'en sortir. En effet, quand on est "en France, on chante en français !!! Y chantent en français, les anglais ?? Non ? Bon, beinh alors !!". Leurs textes seront en tout cas l'occasion de se rappeler que Mallarmé, Balzac, Camus, Rimbaud, voire Brel, Gainsbourg, Brassens, sont définitivement morts et enterrés.
- Un jour ou l'autre, il tentera de sortir avec votre petite soeur.
- Il ne comprend pas que des musiciens puissent jouer sur du matériel bon marché ("elle est pourrie ta gratte ! Comment ça, t'as pas d'argent ?? Ah, mais t'es un pauvre ??? La honte...")
- Il a été chroniqué par Patrick Eudeline dès sa première démo 2 titres enregistrées dans une cave. ex: "un disque lénifiant à mi-chemin entre un P.I.L. sous ecsta, et un garage punk abrasif hérité de Johnny Thunders".
- Son père lui a acheté sa carte à l'UMP, ou alors il est "végétarien" et pourrira vos soirées quand même.
- Il est souvent cocaïnomane.
- Il n'a jamais écouté de rap, c'est un style de sous-homme pour les "étrangers avec des papiers français qui viennent générer de l'insécurité", puis s'est progressivement rendu compte que c'était vraiment un truc super "street credibility", et dira à qui veut bien l'entendre que "La Rumeur, ça, c'est du rap, c'est pas comme TTC, du rap pour blanc" (mais t'es blanc, toi, non ??)
- Il refusera (ou commencera par refuser) de jouer à la Star Ac parce que c'est "commercial !!" et que cela nuirait à sa crédibilité, alors qu'il fait une musique qui fait passer Claude François pour du post-rock avant gardiste.
- Très satisfait des bouses qu'il produit, il se réjouit du malheur d'autrui, et n'aura aucun état d'âme. Il est une "putain de rockstar", vous n'êtes qu'un "loooooooooooser"


la suite dans un prochain épisode...


Quand "metal" rimait avec "brutal"

J'ai ça sur mon disque dur depuis plusieurs mois, et c'est toujours avec interlocation et surpritude que je retombe dessus... Voici mon best-of personnel "metal"


Numéro 5 :

Des couleurs flamboyantes, un titre sous forme d'appel au meurtre, une musique qu'on devine extrême... rien ne pourra faire oublier l'homme à tête de bichon, ses yeux tristes qui veulent dire "assez !!", ce mélange ultime entre Karl Marx et l'animal qui est en chacun de nous, croulant sous des tons pastels post-impressionnistes d'un aloi certain... qui dit mieux ?






Numéro 4 :

Plus classique, plus palpitant, plus "true metal", Stryken innove néanmoins en inventant rien de moins que l'ancêtre de la tecktonik, le tout au service d'une charte graphique monochrome fruitée du meilleur goût qui ravira grands (fan de kiss) et petits (fans des fall out boy)







Numéro 3 :

"Ouuuuuhhhh !!! Je suis le loup garou !!!"... A bien y regarder, cette pochette est ridicule, soit, mais elle fait peur... Le style contre-abstrait dessiné à la gouache, le soleil inquiétant, les doigts crochus (référence crypto-antisémite ?), ces longues dents immaculées, ce regard à la limite de la trisomie 14, ce "arnold" écrit à même la pochette à un endroit + que stratégique... Assiste-t-on à une tentative de pochette définitive ?





Numéro 2 :

On ne sait ce qu'il y a de plus effrayant dans cette pochette :
- la pilosité des participants
- la coupe de cheveu du mec de gauche
- le trait noir de mascara sous la narine du nosferatu, ambiance : "j'ai le nez qui coule"
- la dent de requin de celui de droite
- la police de caractère interdite par la convention de La Haye
- le fond vert nous rappelant les glorieuses années de la RDA





Numéro 1 : and the winner is...........

Tout y est... A jamais le 1er, à jamais le seul, à jamais le plus fort. On imagine aisément la scène.
Gerardo, 24 ans, rentre de répète chez ses parents dans son Milan natal. Gerardo est un jeune énervé, il a des cheveux gras, il vénère Helloween et Poison, il joue dans le plus grand groupe de "hard rock mélodique" de tous les temps. Gerardo sait qu'il s'apprête à dominer le monde qui n'attend plus qu'eux, c'est normal, nous sommes en 1996. Il tombe sur sa soeur, Chiara, 9 ans, en train de manger des corn flakes... Soudain, l'idée de génie lui vient : "Toi qui sait dessiner (j'ai été bluffé par ton interprétation arty post-50's de la maison avec le soleil jaune dans le coin, et la cheminée qui fume), tu pourrais pas me faire la pochette de mon groupe ? Un truc énervé, genre j'arrive dans une ville en flamme en Harley avec une hache à la main... oui, je sais, ça m'est venu dans le bus..."
Le reste appartient déjà à l'histoire...

vendredi 7 mars 2008

"Court mais rapide" : 2be3 or note2bite ?

Encore plus scandaleux que la fermeture du site "note2be.com" qui proposait aux élèves de noter leurs profs (on peut se demander en quoi un élève de 13 ans ayant redoublé 3 fois, sous le coup d'un contrôle judiciaire, n'est pas en mesure de légitimement noter ses cons de professeurs), on apprend ce matin une autre fermeture de site, celle de "note2bite", qui proposait aux élèves de noter les organes sexuels de leurs enseignants. Des statistiques (très pertinentes) permettaient ensuite de dresser un panel département par département des plus belles bites de prof de France. Pour information, on apprenait que le Calvados était premier, suivi de l'Hérault, les deux mauvais élèves étant l'Isère et la Corse.

Censure politique ? Pressions syndicales ? Passage de l'âge Baroque à l'âge Classique ? (ou le contraire)

Le sexe semble devenu sujet tabou en France de Nicolas, et c'est bien triste à si peu longtemps des JO de Pékin...